samedi 21 février 2009

DG canal Plus Cameroun:Jackson Njiké :«Nous allons marginaliser le piratage»


21.02.2009

Dans un communiqué paru dans Cameroon tribune édition du mercredi 17 février 2009, Jean-Pierre Biyiti bi Essam a sommé les distributeurs des images de crypter les signaux des télévisions à péage dans les 60 jours suivants, conformément aux résolutions du forum national sur les activités de télédistribution de février 2008. Réaction de deux acteurs concernés par cette activité.

Jackson Njiké :«Nous allons marginaliser le piratage»

Le Dg de Canal plus Cameroun parle de ses chantiers depuis le 4 février, date de sa prise de fonction.
Votre nomination coïncide avec la résurgence d’une actualité sur la lutte contre le piratage. Quelle place allez-vous accorder à la lutte contre ce fléau ?
Nous avons, de manière générale, quatre chantiers. Le premier est naturellement celui du piratage : il faut absolument qu’on arrive à marginaliser ce fléau, en créant un cercle vertueux qui ferait que Canal, aussi bien que ceux qui font le piratage aujourd’hui, soient gagnants. Nous avons commencé à discuter avec eux. Certains sont d’accord pour mettre sur pied un système de cryptage. Mais, ils ne peuvent investir aujourd'hui sans avoir la garantie que les autres vont sortir du système illégal actuel. C'est pourquoi nous devons tous les aider.
Qu’allez-vous faire concrètement pour lutter contre le piratage ?
Nous ne venons pas pour tuer les câblodistributeurs ; nous voulons qu’ils s’inscrivent dans un cercle vertueux où tout le monde va être gagnant. Les chaînes Canal sont parmi les plus belles au monde et les droits que nous payons pour diffuser les films et les matches de football par exemple sont extrêmement élevés. On ne peut pas continuer de tourner à perte. Nous avons ce que nous appelons des prérequis que nous allons proposer aux plus sérieux des cablo-distributeurs pour pouvoir travailler avec nous. Tout le monde va trouver son compte. Ceux qui n’ont pas les moyens de suivre peuvent de venir des sous-distributeurs. Mais ceux qui n'entreront pas dans ce cercle vertueux souhaité autant par les opérateurs que les pouvoirs publics seront dénoncés.
C’est de l’incitation. Ça ne marche pas tellement et le ministre vient de rappeler une fois de plus à l’ordre…
Lors du forum national sur les activités de télédistribution organisé en février 2008, des résolutions avaient été prises. Nous avons respecté notre parole en nous installant au Cameroun sous forme de filiale. Les distributeurs d’images quant à eux doivent respecter la leur, en renonçant à distribuer des chaînes dont CanalSat a les droits. Beaucoup respectent cela en partie dans les grandes villes. Mais quand il y a un grand match de football, ils piratent nos images. Dans les zones reculées, c’est encore le piratage sans frein.
Quels sont vos autres chantiers ?
Le deuxième chantier est l’image de Canal au Cameroun. Il s’agit de démontrer aux Camerounais que Canal horizons est une entreprise camerounaise qui ne vient pas seulement faire des bénéfices comme le font croire certains. Nous étions installés à travers un certain nombre de partenaires locaux et nous allons devenir une filiale. Mais depuis, nous avons toujours payé nos impôts dans les règles, entre autres choses.
Le troisième chantier est d’ordre commercial : il nous faut absolument augmenter le nombre d’abonnés. En Côte d’Ivoire, on a 60.000 abonnés pour une population similaire à la nôtre. Au Sénégal, 40.000 abonnés, au Gabon, avec moins de 2 millions d’habitants, on a 25.000 abonnés. Au Cameroun, actuellement, on n’en a que 14.000. Cela est certes lié au système de piratage environnant, mais ça reste une grosse anomalie. Notre objectif dans les deux ans qui suivent est d’atteindre les 30.000 abonnés.
Enfin, le quatrième chantier est celui de la participation à la vie sociale. En parfaite harmonie avec les autorités, nous voulons participer à la vie sociale, aider la culture et le sport.

Source : Le jour

jeudi 19 février 2009

Canal horizons Cameroun: Un Directeur général pour le Cameroun

Jackson Njike,directeur général de Canal horizons Cameroun

19.02.2009

La filiale camerounaise de Canal horizons a désormais son directeur général.

     La décision est tombée le 4 février 2009. Jackson Njike, Camerounais d’origine a été désigné comme directeur général de Canal horizons Cameroun. Contacté par les dirigeants de Canal Overseas International qui fait partie du groupe Canal plus, le nouveau directeur général après une série d’entretiens a séduit et convaincu les responsables d’une des plus belles chaînes de télévision de l’espace francophone. Sans surprise, il est porté aux commandes d’une filiale qu’il devrait mettre en route. Pour l’heure, le promu est conscient de ce qu’il n’évoluera pas sur du velours eu égard à la feuille de route que Canal horizons a tracée depuis Paris.
      Il s’agira de «normaliser les relations entre le Cameroun et Canal plus, mettre sur pied un partenariat constructif avec les câblo-opérateurs, asseoir une stratégie commerciale visant à adapter les offres à la situation socio-économique générale du Cameroun, organiser la participation de Canal horizons dans la vie sociale du pays dans l’optique d’apporter plus de visibilité à cette entreprise audiovisuelle», a décliné Jackson Njike lors de son passage au siège du quotidien Le Messager. En outre, le patron de Canal horizons au Cameroun devra batailler sans répit pour accroître le nombre d’abonnés au bouquet Canal Sat. « En deux ans, nous nous devons de doubler la part d’abonnés. En ce moment, elle est de 14 mille. Un chiffre très en deçà de celui de la Côte d’Ivoire ou du Gabon avec respectivement 60 mille et 25 mille abonnés. Il y a du potentiel et nous allons nous mettre à fond », annonce-t-il.
Concernant les rapports entre Canal horizons et les câblo-opérateurs, Jackson Njike se veut conciliateur : «Nous ne sommes pas là pour tuer les câblo-opérateurs. Ils doivent s’organiser. Après coup, nous allons nous entendre sur des prérequis. Car les droits que paye Canal horizons sur les films et le sport sont énormes au point que l’on ne saurait brader les images et tourner à perte». L’on espère qu’avec l’implantation d’une filiale de Canal horizons au Cameroun, lequel s’appuie sur des distributeurs comme Satcom, Aston, Avilyos, Alpha group, les jérémiades des câblo-opérateurs n’auront plus droit de cité. Ces derniers s’offusquaient de l’absence d’un porte-parole de la structure française au Cameroun malgré la présence physique d’un représentant aujourd’hui responsable d’exploitation au Cameroun.

Champ communicationnel
En terme de décisions à prendre à brève échéance, Jackson Njike annonce le recrutement d’une dizaine de personnes au cours de l’année 2009 et des offres promotionnelles compétitives de nature à démocratiser davantage l’abonnement dont le coût est prohibitif pour nombre de ménages modestes. Pour atteindre les objectifs et remplir sa feuille de route, le nouveau Dg devra certainement compter sur son background. Agé de 34 ans, Jackson Njike est diplômé de l’Ecole de journalisme de Lille, de l’institut des hautes études internationales de Paris. Avant sa nomination, il aura roulé sa bosse dans les arcanes de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) durant plus de huit ans.
Journaliste talentueux, Jackson Njike a exercé au Messager comme reporter avant d’être chef de service économie en 1997. Un passage à la Cameroon radio and television (Crtv) en 1999 lui ouvre plus tard les portes de l’international notamment son recrutement à radio France internationale (Rfi). C’est un homme rompu à la tâche, maîtrisant à la fois le champ communicationnel et les subtilités diplomatiques qui est appelé à bâtir la filiale camerounaise de Canal horizons. Un nouveau challenge en somme. Le maçon sera jugé au pied du mur.
Souce : le messager

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