dimanche 14 mars 2010

Communication : Incertitude sur les états généraux


A deux mois de la tenue de cet événement, aucune commission n’a encore été mise sur pied au ministère de la Communication.

Le 19 novembre dernier, au terme des travaux des 41èmes assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) que le Cameroun a abrité – les 20, 21 et 22 décembre ayant été réservés pour les excursions et autres visites touristiques – le ministre de la Communication déclarait: «La première utilisation des résultats de vos Assises sera faite de façon approfondie au cours des états généraux de la presse que nous allons bientôt organiser».
Déjà, en marge de la cérémonie de lancement des préparatifs de cette grand-messe de la presse francophone le 10 septembre, Issa Tchiroma Bakary avait reçu les journalistes à qui il avait annoncé l’organisation des états généraux de la communication, sans en indiquer la date précise. Une annonce qui était loin de revêtir la solennité qui entourait celle faite devant les professionnels des médias réunis au palais des Congrès de Yaoundé dans le cadre des Assises de l’Upf.

Plus tard, le Ministre de la Communication annonçait à ses proches collaborateurs, la tenue de cet événement au mois d’avril prochain. Un événement présenté comme «un grand rendez-vous pour débattre des problèmes de la presse camerounaise et de la communication en général».
A deux mois de la date butoir, où en est-on exactement au ministère de la Communication dans les préparatifs de ces états généraux ? A cette question, nous n’avons pu avoir de réponse formelle ni officielle, nos tentatives de rencontrer le secrétaire général de ce département ministériel, Laurent Antoine Medjo Mitom, s’étant soldées par un échec. «Le Sg a dit qu’il allait vous appeler», a laissé tomber sa secrétaire hier en fin d’après-midi.
Pourtant, cette dernière nous avait rassurée que nous pourrions rencontrer le Sg, suite à la demande d’audience que nous avions introduite dans la matinée. Toutefois, selon une source interne proche du dossier, les préparatifs seraient actuellement au «point zéro». «Nous avons une idée globale de ce que nous voulons faire, mais pour le moment, il n’y a encore rien de concret», affirme ce responsable.



Financement
Des informations glanées ci et là au Mincom indiquent qu’il y a une semaine, le chef de ce département ministériel réitérait à son équipe, «l’urgence» dans l’organisation des états généraux de la communication. Or, jusqu’à présent, «nous attendons une convocation à une éventuelle réunion», ajoute notre source. Un autre responsable approché refuse de parler de «point zéro». «Les préparatifs sont actuellement au niveau de la réflexion avancée», affirme ce dernier, tout en insistant sur le dernier mot. Il poursuit en déclarant que le Mincom a demandé à certains responsables de son ministère de se pencher sur cette question pour en définir les axes et les thématiques qui sous-tendront cet événement. Les propositions des uns et des autres seront par la suite compactées dans un rapport qui sera remis à la «hiérarchie». «Le secrétaire général du ministère, qui coordonne le comité de pilotage, va ensuite tenir une réunion au cours de laquelle il donnera les orientations finales», ajoute ce responsable.

C’est dire qu’à l’heure actuelle, le projet est encore au stade théorique, ce d’autant plus que les différentes commissions qui auraient dû être mises sur pied ne le sont pas encore. Même si des informations en notre possession font état de ce que des équipes du Mincom devraient bientôt aller prospecter dans d’autres pays, notamment au Maroc et en Côte d’Ivoire, pour voir comment y sont organisés les états généraux de la communication, afin de revenir appliquer et adapter cette manière de faire au Cameroun. Malgré ce frémissement, certains cadres au Mincom craignent que cet événement ne puisse se tenir en avril comme souhaité par le ministre. «Je ne sais pas si on réussira à tenir ce délai car il y a un grand travail à abattre : il faut lister les problèmes, trouver des solutions, préparer les exposés, les thématiques etc. Il nous faut au moins trois mois pour tout faire de manière satisfaisante. Or, nous sommes déjà en mi-février et rien de concret n’est encore fait», avance un responsable.



Télédistribution
Si l’événement tarde à prendre corps, certains pensent que trois sujets majeurs constitueront le fil d’Ariane des débats : le financement de la presse, la révision de «l’armature institutionnelle et juridique» régissant la pratique du journalisme au Cameroun, précisément la réforme de la loi du 19 décembre 1990 sur la communication sociale et l’assainissement de la profession, cheval de bataille du ministre.
A cela, ajoute une autre source, il faudra adjoindre la question de la télédistribution dans notre pays, au regard des conflits enregistrés ces derniers mois entre les opérateurs de câblodistribution qui se plaignent des «exactions» à eux faites par la Société camerounaise des arts audiovisuels et photographiques (Scaap) et Planète Media. Conflits qui ont, à chaque fois, amené Issa Tchiroma Bakary à jouer les arbitres.

Ce fut le cas en janvier dernier lorsque le ministre de la Communication avait, à la veille de la Coupe d’Afrique des nations (Can), demandé aux câblodistributeurs de «donner les images aux Camerounais» pour qu’ils puissent vivre cette compétition continentale de football. Cette même source croit cependant voir dans ces états généraux de la communication, une déclinaison du Forum national sur les activités de la télédistribution (Fonat), une plateforme d’échanges entre câblodistributeurs et autres acteurs de ce secteur, initié par l’ancien Mincom Jean Pierre Biyiti bi Essam, à l’époque où un contentieux opposait Canal Sat aux câblodistributeurs camerounais. Pour un autre responsable, le mois d’avril aurait été choisi «à titre indicatif». Ce qui laisse planer une incertitude sur les états généraux de la communication, les deuxièmes du genre qui seront organisés après ceux de 1994.


Patricia Ngo Ngouem, Mutations


A deux mois de la tenue de cet événement, aucune commission n’a encore été mise sur pied au ministère de la Communication.

Le 19 novembre dernier, au terme des travaux des 41èmes assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) que le Cameroun a abrité – les 20, 21 et 22 décembre ayant été réservés pour les excursions et autres visites touristiques – le ministre de la Communication déclarait: «La première utilisation des résultats de vos Assises sera faite de façon approfondie au cours des états généraux de la presse que nous allons bientôt organiser».
Déjà, en marge de la cérémonie de lancement des préparatifs de cette grand-messe de la presse francophone le 10 septembre, Issa Tchiroma Bakary avait reçu les journalistes à qui il avait annoncé l’organisation des états généraux de la communication, sans en indiquer la date précise. Une annonce qui était loin de revêtir la solennité qui entourait celle faite devant les professionnels des médias réunis au palais des Congrès de Yaoundé dans le cadre des Assises de l’Upf.

Plus tard, le Ministre de la Communication annonçait à ses proches collaborateurs, la tenue de cet événement au mois d’avril prochain. Un événement présenté comme «un grand rendez-vous pour débattre des problèmes de la presse camerounaise et de la communication en général».
A deux mois de la date butoir, où en est-on exactement au ministère de la Communication dans les préparatifs de ces états généraux ? A cette question, nous n’avons pu avoir de réponse formelle ni officielle, nos tentatives de rencontrer le secrétaire général de ce département ministériel, Laurent Antoine Medjo Mitom, s’étant soldées par un échec. «Le Sg a dit qu’il allait vous appeler», a laissé tomber sa secrétaire hier en fin d’après-midi.
Pourtant, cette dernière nous avait rassurée que nous pourrions rencontrer le Sg, suite à la demande d’audience que nous avions introduite dans la matinée. Toutefois, selon une source interne proche du dossier, les préparatifs seraient actuellement au «point zéro». «Nous avons une idée globale de ce que nous voulons faire, mais pour le moment, il n’y a encore rien de concret», affirme ce responsable.



Financement
Des informations glanées ci et là au Mincom indiquent qu’il y a une semaine, le chef de ce département ministériel réitérait à son équipe, «l’urgence» dans l’organisation des états généraux de la communication. Or, jusqu’à présent, «nous attendons une convocation à une éventuelle réunion», ajoute notre source. Un autre responsable approché refuse de parler de «point zéro». «Les préparatifs sont actuellement au niveau de la réflexion avancée», affirme ce dernier, tout en insistant sur le dernier mot. Il poursuit en déclarant que le Mincom a demandé à certains responsables de son ministère de se pencher sur cette question pour en définir les axes et les thématiques qui sous-tendront cet événement. Les propositions des uns et des autres seront par la suite compactées dans un rapport qui sera remis à la «hiérarchie». «Le secrétaire général du ministère, qui coordonne le comité de pilotage, va ensuite tenir une réunion au cours de laquelle il donnera les orientations finales», ajoute ce responsable.

C’est dire qu’à l’heure actuelle, le projet est encore au stade théorique, ce d’autant plus que les différentes commissions qui auraient dû être mises sur pied ne le sont pas encore. Même si des informations en notre possession font état de ce que des équipes du Mincom devraient bientôt aller prospecter dans d’autres pays, notamment au Maroc et en Côte d’Ivoire, pour voir comment y sont organisés les états généraux de la communication, afin de revenir appliquer et adapter cette manière de faire au Cameroun. Malgré ce frémissement, certains cadres au Mincom craignent que cet événement ne puisse se tenir en avril comme souhaité par le ministre. «Je ne sais pas si on réussira à tenir ce délai car il y a un grand travail à abattre : il faut lister les problèmes, trouver des solutions, préparer les exposés, les thématiques etc. Il nous faut au moins trois mois pour tout faire de manière satisfaisante. Or, nous sommes déjà en mi-février et rien de concret n’est encore fait», avance un responsable.



Télédistribution
Si l’événement tarde à prendre corps, certains pensent que trois sujets majeurs constitueront le fil d’Ariane des débats : le financement de la presse, la révision de «l’armature institutionnelle et juridique» régissant la pratique du journalisme au Cameroun, précisément la réforme de la loi du 19 décembre 1990 sur la communication sociale et l’assainissement de la profession, cheval de bataille du ministre.
A cela, ajoute une autre source, il faudra adjoindre la question de la télédistribution dans notre pays, au regard des conflits enregistrés ces derniers mois entre les opérateurs de câblodistribution qui se plaignent des «exactions» à eux faites par la Société camerounaise des arts audiovisuels et photographiques (Scaap) et Planète Media. Conflits qui ont, à chaque fois, amené Issa Tchiroma Bakary à jouer les arbitres.

Ce fut le cas en janvier dernier lorsque le ministre de la Communication avait, à la veille de la Coupe d’Afrique des nations (Can), demandé aux câblodistributeurs de «donner les images aux Camerounais» pour qu’ils puissent vivre cette compétition continentale de football. Cette même source croit cependant voir dans ces états généraux de la communication, une déclinaison du Forum national sur les activités de la télédistribution (Fonat), une plateforme d’échanges entre câblodistributeurs et autres acteurs de ce secteur, initié par l’ancien Mincom Jean Pierre Biyiti bi Essam, à l’époque où un contentieux opposait Canal Sat aux câblodistributeurs camerounais. Pour un autre responsable, le mois d’avril aurait été choisi «à titre indicatif». Ce qui laisse planer une incertitude sur les états généraux de la communication, les deuxièmes du genre qui seront organisés après ceux de 1994.


Patricia Ngo Ngouem, Mutations

samedi 13 mars 2010

Télévision satellitaire : Les dessous de la mort de GTV


Télévision satellitaire : Les dessous de la mort de GTV
Présenté comme l’opérateur de la Pay TV qui allait valoriser les contenus africains et proposer selon eux aux africains une offre adaptée à la réalité économique, culturelle de l’Afrique s’est planté en plein décollage. La raison officielle de cette mort prématurée avancée par le management est cette fameuse crise financière mondiale qui continue de s’étendre. Selon les déclarations de son représentant statutaire : « des demandes excessives sur le business causé par la crise financière mondiale qui a interrompu sa capacité de sécuriser le financement sur une durée acceptable et ne nous a laissés aucun autre choix, que de cesser des opérations »
Mais l’examen de stratégie entreprise par ce groupe pour la conquête des marchés laisses entrevoir des failles perceptibles par n’importe quel analyste attentif.
La stratégie était à deux volets : premièrement, fournir aux consommateurs des tarifs d'abonnement inférieurs (de 5000 à 25 000CFA/mois) et deuxièmement, acquérir du contenu irrésistible pour conduire ce processus. Ainsi ce deuxième aspect du contenu des programmes ne pouvait en toute évidence laisser de côté les droits sportifs qui sont comme l’arme fatale de la télévision à péage et l’Afrique n’est pas exempte de cette considération.
Là où le bas blesse, comment rivaliser voire battre l’offre des deux géants, deux grands acteurs qui ont dominé la télévision payante en Afrique

Subsaharienne : DSTV/MULTICHOICE Naspers – en – possession des territoires de l’Afrique Anglophone et le Canal+ de Vivendi tapis dans les territoires de l’Afrique Francophone en vendant à la fois deux mois fois chères, tout en offrant un contenu plus alléchant aux téléspectateurs ?
D’autre part les droits locaux n’étaient pas suffisamment rentables pour damer le pion aux deux géants et câblo-opérateurs opérant dans la région lusophone d’Afrique. La tentative de sauver le soldat Ryan qui consistait à vendre à Canal Plus n’a pas pu le sauver cette mort.
C’était le fameux de défi qui a emporté GTV. En outre GTV s’est aventuré dans une marché en pleine croissance où les locaux commencent à comprendre les méandres du Business notamment : HI TV, la jeune boîte plus qu’ambitieuse que dirige de main de maître le jeune Toyin Subair qui convoite déjà le marché international.
Dans la même optique, l’arrivée imminente de la coupe du monde en 2010, le lancement de nouvelles plateformes numériques de distribution de contenu (VIASAT du Ghana qui s’annonce pour la fin de l’année en Afrique).
Sur un plan purement expérimental, cela nous aurait permis de comprendre que l’Afrique apparemment regorgeant d’énormes potentialités en terme de marché pour la diffusion audiovisuelle, reste un terrain glissant où il faut bien se préparer pour l’affronter.

Source: http://www.cotewest.com/indnew.htm

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