mercredi 21 avril 2010

TELEDISTRIBUTION: Pourquoi les câblo-opérateurs «assèchent» le petit écran


21 AVR. 2010

Ils s'insurgent contre la saisie du matériel appartenant à certains de leurs collègues par Canal Overseas Africa, propriétaire des chaînes bouquet Canal Sat Horizon.

De nombreux téléspectateurs dont été surpris de se voir sevrer des images des chaînes internationales dans la matinée de lundi dernier. Les premiers ont cru que c'était un fait mineur. Certainement un problème technique, pensaient-ils, avant de se raviser à l'annonce du mouvement de grève des entreprises privées du secteur de la télédistribution des chaînes Tv locales et étrangères, bénéficiant de la tolérance administrative du ministère de la Communication (Mincom) et communément appelés «câbleurs.» Selon un communiqué presse rendu public à cet effet ce même jour, c'est en réaction, à une opération que mène en ce moment l'opérateur audiovisuel international Canal Overseas Africa Sa. Il s'agit de la saisie du matériel appartenant à certains câblo-opérateurs. Ce dernier les accuse de diffusion et de commercialisation illégale des chaînes du bouquet Canal Sat Horizon. Des accusations que récusent les câblo-opérateurs qui estiment que Canal Sat Horizon n'est que propriétaire de ces chaînes premium et transporteur des autres chaînes. Il ne saurait par conséquent pas leur interdire la diffusion de celles-ci. Malheureusement c'est ce qui s'est passé sur le terrain. L'affaire a été portée à l'attention du ministère de tutelle pour une éventuelle sortie de crise.


Récidive

Ce qui se passe de nos jours s'est produit au mois de janvier de l'année dernière. On se souvient qu'à cette époque, les images en provenance des chaînes internationales avaient disparu du petit écran pendant plus de trois jours à cause des mêmes problèmes. «Notre matériel de diffusion a été confisqué et nous ne pouvons plus émettre», se plaignait à l'époque des faits, un des employés de Méga Hertz, un câblodistributeur situé au quartier Bastos à Yaoundé, par qui tout avait commencé.

Selon des informations dignes de bonne foi, la grève des câblodistributeurs n'est pas une simple vue de l'esprit. Nos sources indiquent que ceux qui sont considérés de nos jours comme des pirates ont décidé d'être solidaires de l'infortune de certains de leurs confrères, dont les installations ont été fermées et le matériel confisqué. D'autres sources pointent un doigt accusateur sur un câblodistributeur qui, semble-t-il, est seul détenteur d'une licence d'exploitation délivrée par le ministère de la Communication et seul partenaire de l'opérateur audiovisuel international, vendeur des images du bouquet Canal Sat Horizon, qui aurait engagé des poursuites judiciaires pour bloquer les activités des «pirates.»

«Canal Sat Horizon ne veut plus qu'on distribue son signal sans un contrat de partenariat», argue-t-on de ce côté. C'est la raison pour laquelle il souhaiterait que son signal soit crypté et que chaque abonné ait un décodeur. D’ailleurs, le problème s’est déjà posé. Et les pirates avaient souligné que les prix pratiqués par Canal Overseas Africa S.A. n'étaient pas à la portée de tout le monde. Malheureusement, les sources proches de Canal Sat Horizon n'ont pas souhaité s'exprimer sur les prix pratiqués par leurs soins.


Détermination

Les câblodistributeurs que nous avons rencontrés ne renient pas leur qualité de «pirates.» Mais ces derniers évoquent un problème qui pourrait découler de cette «pénurie» d'images: la mise en chômage d'un certain nombre d'employés dans ces différentes structures, dans la mesure où chaque société de câblodistribution compte au moins vingt employés et il en existe plus d'une cinquantaine ne serait-ce que pour la seule ville de Douala.

Au siège du Mincom, le sujet revêt une place importante. La preuve, depuis lundi dernier le ministre Issa Tchiroma est en pourparlers avec les différentes partes. Les entreprises engagées dans ce bras de fer sont entre autres: Avnet Sarl, Mega Hertz Sa, Télé Sat Sarl, Orbit International Sarl, Strong Electronic's Sari, Rob Sat, Scaviex Sarl, Inter Tv Sarl, Home Entertainment Sarl, Creolink Communication Sarl, Cablenet Sa, Net Pictures Sarl; Afidinam Sarl, image Plus, Direte-Vision Sarl, el Services, Socav Sa. Selon ces derniers, cette situation sera maintenue tant que la tutelle administrative, le Mincom ne trouve pas une solution à ce conflit. Aux dernières nouvelles, la situation serait revenue à la normale dans la ville de Douala dans l'attente des négociations que le ministre Issa Tchiroma engagera dans les prochains jours avec chaque partie. 


THIERRY NYOPE
Source : Dikalo

mardi 20 avril 2010

Cameroun: de nombreux foyers toujours privés de télévision par câble à Yaoundé


Par Idriss Linge - 20/04/2010

Un nouveau conflit oppose la societé de vente des chaines du bouquet Canal Horizon aux câblo-opérateurs

 Echec des premières négociations
La rencontre prévue avec le ministre issa Tchiroma de la communication n’aura pas suffi à faire cesser le mouvement de grève des câblodistributeurs. De nombreux ménages sont toujours privés depuis le vendredi 16 avril dernier, d’images de télévision par câble. «Vendredi, les gens de Canal Horizons sont venus avec des huissiers, qui au moyen d’une décision de justice ont saisi notre matériel de travail. Aucune nouveauté sur l’origine de ce conflit. La société Canal Overseas Africa S.A.S accuse les câblodistributeurs de piraterie puisqu’ils exploitent et diffusent les images du bouquet Canal Sat horizons sans autorisation. Les entreprises de câblodistribution déclarent ne pas pouvoir répondre à toutes les exigences imposées par Canal Overseas Africa S.A.S. Un conflit vieux de plusieurs années. Canal nous demande de faire passer les prix du câble à 12000 francs CFA par ménage et de leur en reverser 10%, une proposition que nous ne pouvons accepter, les gens ont déjà du mal à payer les 3000 FCFA que nous leur demandons affirme Boris qui gère une entreprise de câblodistribution à Ngoa Ekele, un quartier de Yaoundé.

Canal Overseas accusé de mauvaise fois
La situation déçoit les distributeurs d’images télévisées par câble. L’activité fait l’objet d’une patente sur la quelle est inscrit l’objet de l’entreprise : «Câblodistribution». Il est donc anormal que dans un litige opposant deux entités qui payent les impôts, que l’Etat privilégie une seule des parties affirme Boris. A travers lui, on apprend aussi plus sur les mécanismes qui sont les leurs. Canal Overseas aurait refusé de participer aux charges de la câblodistribution. Le matériel de câble, les droits de propriété sur les créations artistiques que nous payons les impôts, Canal Overseas n’en tient pas compte. Et pour fournir 60 chaînes comme nous le faisons aux ménages, nous payons pour chaque chaîne un bouquet à Canal. Evaluez donc à combien nous revient soixante chaînes si le bouquet de base est de 4000 et le maximum 38 000 francs CFA; tout ce que Canal veut c’est encaisser des sous et l’Etat les soutient, ajoute-t-il avec désolation. Pour certains observateurs, la décision du juge est inopportune en ce sens. Le conflit oppose deux entités intervenant dans le secteur économique au Cameroun. Les troubles sont nés de l’absence de législation dans le secteur et l’Etat doit tenir compte de ce paramètre.

La coupe du monde en enjeux?
Selon certains commentaires, c’est la perspective de la prochaine coupe du monde en Afrique du Sud qui serait au centre des enjeux. Il y a deux ans, un problème analogue était survenu, juste avant la coupe d’Afrique au Ghana et avait conduit à la suspension de diffusion des chaînes du groupe Canal Plus. Le ministre de la Communication (Mincom), de l’époque, Jean-Pierre Biyiti bi Essam avait convoqué les différents membres du comité de suivi des résolutions du forum national sur les activités de télédistribution au Cameroun. Les éditeurs, les télé-distributeurs et les pouvoirs publics qui jouaient pratiquement le rôle d'arbitre, s'étaient, entre autres résolutions, accordés sur un délai de cinq mois pour parvenir à une sécurisation totale des réseaux par cryptage des signaux diffusés. Les télé-distributeurs avaient déjà fait prévaloir les contraintes techniques et l'ampleur des implications financières qu'imposait le cryptage des signaux querellés. Il s'agit pour les câblodistributeurs locaux considérés comme pirates, de procéder à des installations techniques susceptibles de procéder au cryptage des programmes astreints à cette exigence.

Source : http://www.journalducameroun.com/

Câblodistribution : Des images brouillées au Cameroun


21.04.2010

Câblodistribution : Des images brouillées au Cameroun 

Écrit par Georges Alain Boyomo


Les opérateurs locaux de ce secteur d`activités observent un mouvement de grève depuis le week-end dernier.

Les fidèles des télénovelas et des matches des championnats européens accusent le coup depuis samedi dernier devant leurs petits écrans. C`est en plein "régal" que certains téléspectateurs avouent avoir été sevrés des images le week-end dernier. A l`origine de ces désagréments, le mot d`ordre de grève lancé par le Syndicat national des télé distributeurs par câble au Cameroun (Synatecc).

Dans un communiqué rendu public dimanche dernier, le président de ce syndicat indique que "les entreprises privées du secteur de la télédistribution des chaînes Tv locales et étrangères ayant pignon sur rue au Cameroun par voie câblée, bénéficiant de la tolérance administrative du ministère de la Communication (Mincom); et exerçant dans la ville de Yaoundé et localités périphériques environnantes informent leurs abonnés et le public qu`elles observent en ce moment une grève sans délai, jusqu`à ce que leur tutelle administrative: le Mincom trouve une solution dans le conflit qui les oppose avec un opérateur audiovisuel international: Canal Overseas Africa Sas ; et qu`à l`issue de la médiation du Mincom et/ou éventuellement de l`arbitrage des juridictions camerounaises, elles reprendront leurs activités".


Dans la matinée d`hier, des dizaines de câblodistributeurs ont assiégé l`esplanade du ministère de la Communication pour crier leur ras-le-bol. "Il y a des opérateurs de la câblodistribution qui pensent qu`ils peuvent couvrir toute la ville de Yaoundé au détriment des sous-traitants. Ainsi, on a monté la Scaap contre les sous-traitants, ça n`a pas marché. On a monté Planète-média contre nous, ça n`a pas marché. Maintenant, ils ont recours à Canal horizons pour démonter nos bases. En le faisant, Canalsat Horizons dit s`appuyer sur les résolutions du Fonat. Nos représentants à ce forum n`ont pas défendus nos intérêts. En réalité, la câblodistribution peut se faire au Cameroun sans Canalsat Horizons.

Nous pouvons mettre ses produits de côté et continuer notre travail", soutient André Fanga Faba, le président du syndicat des câbleurs sous-traitants du Mfoundi.

Et d`ajouter: "Canalsat Horizons ne peut pas venir au Cameroun nous imposer sa volonté. Nous avons l`impression que cette structure se prend pour un Dieu. Quand nous lisons l`ordonnance qui nous a été servie par le président du tribunal de première instance de Yaoundé-Ekounou, Canalsat Horizons va jusqu`à nous dire qu`il a l`exclusivité même sur la Crtv. Alors, pour distribuer les images de la Crtv dans mon pays, il faut que je passe par Canalsat!".

Délais
Une rencontre entre le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary et les représentants du Synatecc était prévue hier en fin d`après midi en vue d`aplanir la situation. Le Mincom a demandé aux syndicalistes de lui remettre ce jour à 15h des propositions concrètes de sortie de crise. Mais déjà, dans l`édition de Cameroon Tribune d`hier, le Mincom a fait publier une décision portant respect des normes techniques et déontologiques des entreprises privées de communication audiovisuelle.


Il y précise notamment qu` "il est formellement interdit aux opérateurs de télédistribution d`insérer dans leurs réseaux des signaux autres que ceux issus de la captation des émissions diffusées par des chaînes de radiodiffusion publiques ou privées, nationales ou internationales (...). En particulier, il est interdit aux télé distributeurs de faire de la télévision conventionnelle en diffusant leur productions personnelles". Ce rappel à l`ordre intervient après la tenue en 2008 des travaux du forum national de la télédistribution (Fonat). Au terme desdits travaux, Multi Tv Afrique, société qui défend les intérêts du bouquet Canal+ Horizons au Cameroun et les câblodistributeurs s`étaient accordées sur un  délai de cinq mois pour parvenir à une sécurisation totale des réseaux par cryptage des signaux diffusés.


Les télé distributeurs avaient motivé leur refus par les contraintes techniques et l`ampleur des implications financières qu`impose le cryptage des signaux identifiés. Après la confiscation à la veille de la coupe d`Afrique des nations de football Ghana 2008, du matériel de certains câblodistributeurs camerounais suite à une plainte de Multi Tv Afrique. Des scellés avaient été également apposés sur les portes des entreprises surprises en flagrant délit de piratage d`images. Les câblodistributeurs camerounais avaient alors solidairement décidé de faire grève, jusqu`à ce que le matériel de ces derniers leur soit restitué.


Le 22 janvier 2008, à quelques heures du coup d`envoi de la Can, le Mincom (Biyiti Bi Essam) leur avait alors demandé de surseoir à cette grève, tout en les sommant de "donner les images aux Camerounais, afin d`éviter des troubles à l`ordre public". A quelques mois de la coupe du monde sud-africaine, on imagine d`ici l`embarras de Issa Tchiroma qui devra, lui aussi, trancher entre le respect des résolutions du Fonat et les attentes des nombreux clients des télé distributeurs.




Jackson Njiké : La traque des pirates comme leitmotiv



Le Dg de Canal+ Cameroun veut marginaliser le phénomène de piratage dans le secteur de la câblodistribution.

Depuis sa nomination à la tête de Canal+ Cameroun le 4 février 2008, Jackson Njiké ne laisse pas de répit aux télédistributeurs-pirates. A coup de communiqués et de sorties médiatiques dans les médias de la place, l`ancien journaliste du quotidien Le Messager et de la Crtv rappelle à chaque fois la réglementation en vigueur en la matière. Volontariste, il affirmait dans les colonnes du quotidien Le Jour en février 2008, quelques semaines seulement après sa nomination, qu`"il faut absolument qu`on arrive à marginaliser ce fléau, en créant un cercle vertueux qui ferait que Canal, aussi bien que ceux qui font le piratage aujourd`hui, soient gagnants. Nous avons commencé à discuter avec eux. Certains sont d`accord pour mettre sur pied un système de cryptage. Mais, ils ne peuvent investir aujourd`hui sans avoir la garantie que les autres vont sortir du système illégal actuel. C`est pourquoi nous devons tous les aider".


Et de préciser: "Nous ne venons pas pour tuer les câblodistributeurs, nous voulons qu`ils s`inscrivent dans un cercle vertueux où tout le monde va être gagnant. Les chaînes Canal sont parmi les plus belles au monde et les droits que nous payons pour diffuser les films et les matches de football par exemple sont extrêmement élevés. On ne peut pas continuer de tourner à perte. Nous avons ce que nous appelons des pré-requis que nous allons proposer aux plus sérieux des câblodistributeurs pour pouvoir travailler avec nous. Tout le monde va trouver son compte. Ceux qui n`ont pas les moyens de suivre peuvent de venir des sous distributeurs. Mais ceux qui n`entreront pas dans ce cercle vertueux souhaité autant par les opérateurs que les pouvoirs publics seront dénoncés. C`est de l`incitation. Ça ne marche pas tellement et le ministre vient de rappeler une fois de plus à l`ordre".


Selon Jackson Njiké lors du forum national sur les activités de télédistribution organisé en février 2008, des résolutions avaient été prises. "Nous avons respecté notre parole en nous installant au Cameroun sous forme de filiale. Les distributeurs d`images quant à eux doivent respecter la leur, en renonçant à distribuer des chaînes dont Canalsat a les droits. Beaucoup respectent cela en partie dans les grandes villes. Mais quand il y a un grand match de football, ils piratent nos images. Dans les zones reculées, c`est encore le piratage sans frein", s`indignait-il. Il indiquait du reste qu`au Cameroun, on n`avait que 14.000 abonnés en 2008.
Toute chose liée au piratage ambiant.

Câblodistribution : Tsimi Evouna crypte sa chaîne


Câblodistribution : Tsimi Evouna crypte sa chaîne
 Une accréditation accordée à une entreprise pour balkaniser Yaoundé et percevoir la redevance municipale.

" J'ai appris l'existence d'un contrat de concession entre la Communauté urbaine de Yaoundé et une entreprise. J'ai voulu réagir. Mais, j'ai appris que la décision avait quelques problèmes parce que la moitié des opérateurs concernés ne pouvaient pas avoir des licences d'exploitation au ministère de la Communication ". Ces propos de Paul Kene, président du syndicat national des télédistributeurs du Cameroun (Synatécam) sont évocateurs. Car, depuis quelques temps, des voix montent dans le secteur de la câblodistribution au Cameroun pour remettre en question ce contrat entre la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) et la société Planète Media.

En effet, le 15 mars 2006, la Cuy a signé un contrat de trois ans avec cette entreprise plus connue comme régie publicitaire, mais, qui agit comme gestionnaire des espaces, afin de " recouvrer le produit de l'exploitation des espaces du domaine public et privé communautaire dans les limites de la circonscription géographique de la ville de Yaoundé ", précise l'arrêté du 17 février 2006 et la convention du 15 mars 2006. La société Planète média était donc chargée, jusqu'au 15 mars dernier, selon une lettre d'accréditation que lui a signé le délégué du gouvernement auprès de la Cuy de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, le 10 avril 2006, de percevoir pour la Cuy, la redevance mensuelle assise sur le nombre d'abonnés de chacun des opérateurs.

La société Planète Média, en dépit des centaines d'opérateurs répertoriés par le ministère de la Communication (Mincom) dans le cadre du premier forum national de la télédistribution (Fonat) organisé à Yaoundé du 18 au 20 février 2008, n'a pu enregistrer que huit opérateurs. " Il s'agit des sociétés qui ont reçu des avis favorables au Mincom, donc jouissent de la tolérance administrative, qui devaient travailler avec nous ", a indiqué Sébastien Mengue, le directeur général de planète Média pour qui la collaboration avec les opérateurs concernés n'a pas été facile au départ. Mais, " ils ont fini par comprendre le bien fondé de la démarche d'assainissement ", a ajouté le Dg de Planète Média, qui a donc " zonofié " la ville de Yaoundé, attribuant à chacun des huit opérateurs un arrondissement précis. Par exemple, l'on retrouve à Yaoundé I Télé Sat et Méga Hertz, Orbit à Yaoundé III, Avnet et Strong Electronic à Yaoundé II et Yaoundé VII, etc. Et les autres alors ?
Malentendus
" La décision a été reportée ", selon Paul Kene pour qui " Planète Media n'avait pas autorité à faire ce travail ". Selon Planète Média, un responsable indique que le contrat de concession est arrivé à son terme en mars 2009 et qu'un avenant était en préparation pour la reconduction, " en principe ", de ce contrat. " Même si le contrat de Planète Média n'est pas reconduit, l'assainissement de la ville de Yaoundé devra se poursuivre ", a laissé entendre un responsable de Planète Média pour qui cette démarche ne peut pas plaire à tout le monde. " Notamment ceux à qui profite le désordre et l'informel, puisque tout le monde se plaint : le Mincom qui réclame la licence, la Scaap qui revendique les droits d'auteurs, le fisc qui tend la main ".

Or, Paul Kene, agissant comme promoteur de Aea, la toute première société de télédistribution au Cameroun dit avoir un contrat d'exclusivité dans la ville de Yaoundé depuis 1998 après ses déboires avec le ministère des Postes et télécommunications, qui avait décidé de décrocher ses câbles des poteaux téléphoniques, à la faveur d'un contrat avec le délégué du gouvernement de la Cuy. En même temps, il dit avoir un contrat avec la société immobilière du Cameroun (Sic) pour la ville de Yaoundé, dans l'optique d'alimenter les Camps Sic. " La Cuy a pour mission de préserver le domaine public en faisant payer les amendes. Et non en louant l'espace public. Il n'en a pas le droit ", martèle le président du Synatécam.

Le cahier des charges tel que défini par le concessionnaire le 14 janvier dernier, alors que le contrat avec la Cuy arrivait quasiment à son terme prévoit en son article 5 que l'opérateur autorisé doit déposer une caution en garantie d'éventuels préjudices d'un montant de 2.500.000 Fcfa. " Ce montant ne vient pas de la bourse de l'opérateur puisqu'il va collecter cet argent auprès des câblons ", a laisser entendre un responsable de la Cuy. Câblons, selon lui, renvoyant aux petits câbleurs qui font des branchements dans les quartiers et distribuent les images à vil prix. Certains opérateurs, qui ont préféré requérir l'anonymat pour des raisons d'intérêt avec la Cuy, remettent en cause plusieurs articles de ce cahier des charges.

Notamment l'article 4 qui prévoit que l'opérateur s'engage à payer le montant de la facture arrêtée par Planète Média, " suivant le nombre d'abonnés forfaitaire à lui attribué " ou l'article 12 selon lequel les opérateurs s'engagent à respecter la délimitation qui est établie par le concessionnaire de la Cuy. Les modalités sont définies le 14 janvier 2009 ; des notifications faites à certains opérateurs le 21 janvier 2009, accompagnées des mises en garde dans le style : " ce qui entraînera le démantèlement de votre réseau de distribution dans la zone concernée ". A ce jour, la Cuy, à travers son concessionnaire, n'a pas encore sévi, le contrat entre les deux étant arrivé à son terme le 15 mars dernier.

Justin Blaise Akono

Sources: mutations

Douala : Canal Sat suspend les câblodistributeurs


 20 Avril 2010


     Pauline, employée dans une société de communication, a été surprise par le nuage blanc qu’affichait son téléviseur. « Je voulais regarder une série, mais quand j’ai mis en marche mon téléviseur, rien ne passait. Aucune chaîne. Tout avait disparu », a-t-elle déclarée. En effet, les câblo-opérateurs de la ville de Douala ont été suspendus par la société Canalsat horizon détentrice du bouquet de télévision par câble  canal sat. Toute la journée d’hier, les clients des câblodistributeurs ont été privés d’images. « Nous avons cru au départ que c’était juste un problème technique. C’est autour de 18 heures que notre câbleur nous a informé que ses activités ont été interrompues», a indiqué un abonné.

       Joint au téléphone, un câblo-opérateur raconte que les responsables de Canalsat, principal fournisseur du réseau, ont procédé à un débranchement des installations de plusieurs « câbleurs » dans la ville de Douala. Au quartier Ndogpassi, le propriétaire de la société Palmier tv a également été débranché. A Makepe Immeuble, les propriétaires font défiler des messages d’alerte aux clients. Ainsi ont peut lire « Nous observons temporairement un moment d’arrêt pour des divergences avec notre fournisseur Canalsat Horizon », peut-on lire sur le crawl qui défile au bas de l’écran.  Une source parmi les câblodistributeurs a confié qu’une réunion de concertation entre Canalsat Horizon et les câbleurs est prévue pour ce mardi 20 avril à Yaoundé.

Christelle Kouétcha

Timothé Djeufou : « Nous sommes victimes d’une concurrence déloyale»

      Le chef d’agence diffusion et responsable technique à Inter Tv annonce un plan de remise en ligne des chaînes n’appartenant pas au Bouquet Canal Sat.

Quelles actions comptez-vous prioritairement mener pour  répondre à la saisie de votre matériel de diffusion ? 
Comme première action, les seize entreprises privées du secteur de la Télé distribution  par voie câblée des chaînes Tv locales et étrangères ayant pignon sur rue au Cameroun et bénéficiant de la tolérance administrative du Mincom, informent leurs abonnés et le public qu’elles observent, en ce moment, une grève sans délai en attendant l’issue de la médiation attendue du Mincom et, éventuellement, l’arbitrage des juridictions camerounaises saisies de ce différend. Ce n’est que par la suite que nous reprendrons nos activités.

Que faites-vous de vos nombreux abonnés qui piaffent déjà d’impatience depuis quatre jours ?       A l’immédiat, nous prenons des dispositions pour que, dans les 48h qui suivent, nos abonnés recommencent à capter les signaux des chaînes qui ne sont pas en cause dans le différend qui nous oppose à Canal Overseas et qui n’appartiennent pas par conséquent au Bouquet Canal Sat. Il  s’agit de la Crtv, Canal 2, Tv5 Afrique, Rts, 2stv, Super sport, Bbc, Cnn. Nous allons tout faire pour mettre en place un canal permettant de donner à nos abonnés des informations sur les évènements en cours. Nous avons été littéralement dépouillés par Canal Overseas. Nous nous attelons à acquérir un nouveau matériel d’exploitation pour satisfaire nos abonnés en attendant la réaction du Mincom.

Qu’attendez-vous concrètement du Mincom ?
Comme tutelle administrative, c’est le Mincom qui devrait s’occuper du contentieux entre câblodistributeurs et Canal Overseas, avant toute action en justice. Nous bénéficions aussi de la tolérance administrative du Mincom qui nous habilite à diffuser les images en attendant la délivrance des licences d’exploitation dont les demandes ont été adressées depuis 2005 contre payement d’une somme de 500 000 Fcfa représentant les frais de dossier. Nous avons appris que nos dossiers sont  en cours d’étude. Le Mincom devrait s’assurer que tout se passe équitablement dans le processus de délivrance des licences d’exploitation. Tel n’est malheureusement pas le cas. Nous sommes victimes d’une concurrence déloyale de la part de Canal Overseas qui a déjà obtenu cette licence. Il s’en est suivi des pressions exercées par cette Société pour obtenir le cryptage des chaînes, histoire de mettre hors jeu les câblodistributeurs et s’emparer de tout le marché de la distribution d’images.
Propos recueillis
par E.M.


Source : Le jour

Cameroun: de nombreux foyers toujours privés de télévision par câble à Yaoundé


Par Idriss Linge - 20/04/2010
Un nouveau conflit oppose la societé de vente des chaines du bouquet Canal Horizon aux câblo-opérateurs

Echec des premières négociations
La rencontre prévue avec le ministre issa Tchiroma de la communication n’aura pas suffi à faire cesser le mouvement de grève des câblodistributeurs. De nombreux ménages sont toujours privés depuis le vendredi 16 avril dernier, d’images de télévision par câble. «Vendredi, les gens de Canal Horizons sont venus avec des huissiers, qui au moyen d’une décision de justice ont saisi notre matériel de travail. Aucune nouveauté sur l’origine de ce conflit. La société Canal Overseas Africa S.A.S accuse les câblodistributeurs de piraterie puisqu’ils exploitent et diffusent les images du bouquet Canal Sat horizons sans autorisation. Les entreprises de câblodistribution déclarent ne pas pouvoir répondre à toutes les exigences imposées par Canal Overseas Africa S.A.S. Un conflit vieux de plusieurs années. Canal nous demande de faire passer les prix du câble à 12000 francs CFA par ménage et de leur en reverser 10%, une proposition que nous ne pouvons accepter, les gens ont déjà du mal à payer les 3000 FCFA que nous leur demandons affirme Boris qui gère une entreprise de câblodistribution à Ngoa Ekele, un quartier de Yaoundé.
 Canal Overseas accusé de mauvaise fois
La situation déçoit les distributeurs d’images télévisées par câble. L’activité fait l’objet d’une patente sur la quelle est inscrit l’objet de l’entreprise : «Câblodistribution». Il est donc anormal que dans un litige opposant deux entités qui payent les impôts, que l’Etat privilégie une seule des parties affirme Boris. A travers lui, on apprend aussi plus sur les mécanismes qui sont les leurs. Canal Overseas aurait refusé de participer aux charges de la câblodistribution. Le matériel de câble, les droits de propriété sur les créations artistiques que nous payons les impôts, Canal Overseas n’en tient pas compte. Et pour fournir 60 chaînes comme nous le faisons aux ménages, nous payons pour chaque chaîne un bouquet à Canal. Evaluez donc à combien nous revient soixante chaînes si le bouquet de base est de 4000 et le maximum 38 000 francs CFA; tout ce que Canal veut c’est encaisser des sous et l’Etat les soutient, ajoute-t-il avec désolation. Pour certains observateurs, la décision du juge est inopportune en ce sens. Le conflit oppose deux entités intervenant dans le secteur économique au Cameroun. Les troubles sont nés de l’absence de législation dans le secteur et l’Etat doit tenir compte de ce paramètre.

La coupe du monde en enjeux?
Selon certains commentaires, c’est la perspective de la prochaine coupe du monde en Afrique du Sud qui serait au centre des enjeux. Il y a deux ans, un problème analogue était survenu, juste avant la coupe d’Afrique au Ghana et avait conduit à la suspension de diffusion des chaînes du groupe Canal Plus. Le ministre de la Communication (Mincom), de l’époque, Jean-Pierre Biyiti bi Essam avait convoqué les différents membres du comité de suivi des résolutions du forum national sur les activités de télédistribution au Cameroun. Les éditeurs, les télé-distributeurs et les pouvoirs publics qui jouaient pratiquement le rôle d'arbitre, s'étaient, entre autres résolutions, accordés sur un délai de cinq mois pour parvenir à une sécurisation totale des réseaux par cryptage des signaux diffusés. Les télé-distributeurs avaient déjà fait prévaloir les contraintes techniques et l'ampleur des implications financières qu'imposait le cryptage des signaux querellés. Il s'agit pour les câblodistributeurs locaux considérés comme pirates, de procéder à des installations techniques susceptibles de procéder au cryptage des programmes astreints à cette exigence.

Yaoundé : Les populations privées d’images par câble

Canal overseas africa a procédé, vendredi dernier, à la saisie contrefaçon du matériel technique d’exploitation et de diffusion appartenant à plusieurs opérateurs. 

Le Jour / Mardi, 20 Avril 2010 

Les populations de Yaoundé qui recevaient jusqu’ici des images de leurs câblo-distributeurs
sont dans le désarroi depuis vendredi 16 avril 2010. Il n’y a plus d’images des chaînes de télévision étrangères et même de certaines chaînes nationales à l’instar de Stv ou de Canal 2. L’on essaie, tant bien que mal, de capter les signaux brouillés de la Crtv, de Ndi Samba Tv ou de Ariane Tv, à l’aide d’antennes ordinaires de captage de chaînes en clair.

Le responsable de ce brusque arrêt de diffusion d’images par câble est la Société Canal Overseas Africa, opératrice du bouquet Canal sat Horizons et détentrice des droits sur une centaine de chaînes de télévision nationales et internationales diffusées en « mode crypté et en réception directe par satellite, à l’attention des abonnés individuels ou collectifs ayant souscrit un abonnement en bonne en due forme auprès de ladite société ou d’un de ses représentants agrées locaux ». Par requête à fins de constatation et de saisie contrefaçon du juge des requêtes du Tpi de Yaoundé centre administratif, la Société Canal Overseas Africa  a reçu, le 18 mars 2010, l’autorisation de procéder à la  saisie du matériel ayant servi à la contrefaçon d’images.
C’est fort de cette autorisation que, par voie d’huissier, la Société Overseas Africa a, vendredi dernier, procédé à la constatation et à la saisie du matériel de contrefaçon ci-dessous appartenant à la Société Inter-Tv sarl sis à Madagascar : décodeurs numériques, cartes numériques, câbles, multiplexeur, scrambleur, modulateur, combineur, émetteurs MMDS, antenne émission ayant servi ou devant servir à la contrefaçon. A la suite de quoi « itérative sommation de cesser avant poursuites judiciaires » a été délivrée à la Société Inter Tv. Sommation par laquelle Overseas Africa « l’invite une énième fois à faire cesser immédiatement par sa structure la diffusion des chaînes premiums du bouquet Canal Sat (Canal +, Canal +cinéma, Canal + sport…) et des chaînes thématiques dans lesquelles Overseas détient des droits (Crtv, TV5 Monde, France 24, France 2, Rts…).
Faute par Inter Tv « d’obtempérer instamment à cette autre sommation, Overseas Africa déclare qu’elle se verra dans la pénible, mais nécessaire obligation d’engager contre lui des poursuites judiciaires en vue de la préservation de ses droits ». Les signaux de Canal Sat Horizons, annoncent les câblo-distributeurs dans un communiqué de presse, « sont momentanément arrêtés, en attendant que le Mincom trouve une solution dans le conflit » qui les oppose avec un opérateur audiovisuel international : Canal Overseas Africa sas.
Au siège de la Société Inter Tv hier, lundi, c’était l’effervescence. Face au ballet incessant de certains abonnés et aux coups de fils  intempestifs des autres,  les responsables de la structure, qui se voulaient rassurants, avaient du mal à cacher leur embarras face à ce qu’ils considèrent eux-mêmes comme une « action de grande envergure de Canal Overseas dans  la ville ».
  
Evariste Menounga

lundi 19 avril 2010

les cablos de Yaoundé suspendent le signal

 Communiqué de presse (synatecc)
Les entreprises privées du secteur de la télédistribution des chaînes TV locales et étrangères ayant pignon sur rue au Cameroun par voie câblée, bénéficiant de la tolérance administrative du Ministère de la Communication (MINCOM) ; et exerçant dans la ville de Yaoundé et localités périphériques environnantes informent leurs abonnés et le public qu'elles observent en ce moment une grève sans délai, jusqu'à ce que leur tutelle administrative: le MINCOM trouve une solution dans le conflit qui les oppose avec un opérateur audiovisuel international : CANAL OVERSEAS AFRICA SAS ; et qu'à l'issue de la médiation du MINCOM et/ou éventuellement de l'arbitrage des juridiction camerounaises, elles reprendront leurs activités.

Pas d'images télé à Yaoundé, CanalSat tacle les câblodistributeurs


Lundi, 19 Avril 2010
Depuis vendredi dernier, les habitants de Yaoundé sont privés des programmes des chaînes de télé étrangères et contraintes de consommer local.
La raison de cette absence d'images est que « Canal oversea », filiale de Canal + et détenteur des droits de distribution sur le bouquet CanalSat, a décidé de mettre, lui-même, de l’ordre dans la câblodistribution.
Le matériel des opérateurs de câbles indélicats a été saisi. Une saisine effectuée par voie d’huissier selon une décision du tribunal de première instance du Mfoundi.
Ce lundi, dans l’après midi, les opérateurs de câble de la ville au sept collines, ont décidé de rencontrer le premier ministre Philémon Yang.
Rien n'a filtré de cette rencontre mais il est clair que ces câbl-opérateurs ne pourront pas compter sur le ministre de la Communication. Issac Tchiroma aurait en effet dit que la récréation a trop duré et que la tolérance administrative a bien une fin. Les câblodistributeurs devraient fonctionner dans la légalité.
Arnaud Ndi

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